Après un début de semaine dominé par la politique américaine et la victoire claire et nette de Donald Trump à la présidentielle, l’économie va reprendre quelque peu ses droits, même si Wall Street, à des niveaux record hier soir, a largement salué la prochaine entrée du candidat républicain à la Maison Blanche.
Une autre personnalité est attendue au tournant ce soir aux Etats-Unis, soit Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale. Courtoise, la banque centrale a décalé d’un jour, en raison de l’échéance électorale du 5 novembre, ses décisions de politique monétaire, annoncées habituellement le mercredi. Sauf surprise de dernière minute, la Fed devrait faire état d’une nouvelle baisse de ses taux directeurs, de 25 points de base cette fois, et non de 50 points comme en septembre dernier.
On rappellera que le programme de Donald Trump est de nature à relancer l’inflation et les tensions sur les taux d’intérêt. A peine les résultats des élections connues, le dollar s’est d’ailleurs raffermi et le rendement des emprunts d’Etat à 10 ans est remonté, à 4,46%.
D’ArcelorMittal à Veolia
En attendant les annonces de la banque centrale américaine, à 20 heures ce soir (suivie à 20h30 de la conférence de presse de Jerome Powell), les investisseurs européens pourront déjà s’occuper avec celles de la Banque d’Angleterre, à mi-journée.
En ce qui concerne le marché parisien, pas moins de cinq publications de chiffres d’affaires et résultats de grands groupes du Cac 40 viennent s’insérer entre la politique américaine et la politique monétaire, dernière vague au titre du trimestre clos le 30 septembre. Sur cette toile de fond, le Cac 40, en baisse hier de 0,51%, lesté par les valeurs susceptibles de souffrir du programme protectionniste du nouveau président américain, pourrait rester sur la réserve, ce jeudi matin, avec une ouverture en léger repli ce matin, de l’ordre de 0,25% à une grosse demi-heure du début des cotations, comme le Nikkei à Tokyo.
Parmi ces cinq publications, ArcelorMittal vient d’annoncer un bénéfice opérationnel de 700 millions de dollars pour le seul troisième trimestre, en baisse par rapport au milliard des trois mois précédents, dans « un environnement de marché difficile ».
Nouveau relèvement pour Engie
Engie, de son côté, montre une confiance renforcée dans ses objectifs pour l’exercice. Il prévoit désormais de dégager un bénéfice net récurrent « attendu dans le haut de la fourchette » de 5 à 5,6 milliards d’euros déjà relevé cet été.
Legrand a accompagné sa publication d’un léger ajustement de sa prévision de marge opérationnelle ajustée pour 2024, désormais estimée entre 20 et 20,4% après acquisitions (l’équipementier électrique en a effectué sept cette année), contre une fourchette précédente de 20 à 20,8% avant croissance externe et une rentabilité de 20,5% pour les neuf premiers mois.
Teleperformance a, lui, annoncé dès hier soir un chiffre d’affaires en progression de 3% en données comparables (hors acquisition de Majorel), en accélération, à nouveau, par rapport au trimestre précédent. La feuille de route 2024 a été confirmée, à savoir une croissance interne de l’activité de 2 à 4% et une amélioration de 10 à 20 points de base de la marge d’Ebitda récurrent.
Veolia Environnement, enfin, réitère ses prévisions 2024 tout en rehaussant ses attentes concernant les synergies cumulées depuis la reprise de Suez. Elles devraient dépasser finalement 430 millions d’euros (depuis 2022), au lieu de 400 millions visés, toujours en avance, donc, sur le montant de 500 millions initialement prévu pour 2025. Sur neuf mois, ces synergies ont contribué à l’augmentation de 5,6% de l’Ebitda (en comparable), ressorti dans les clous par rapport à l’objectif annuel de 5 à 6%.
Source Investir