Sur une séquence, inédite depuis février, de sept séances consécutives de hausse, au cours de laquelle il a repris près de 4%, ramenant son recul à seulement 1,6% depuis le début de l’année, le Cac 40 a-t-il les moyens de poursuivre son rebond ? Porté vendredi (+1,3%) par la publication d’un solide rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, venu s’ajouter à des statistiques rassurantes en provenance de Chine, où des signes de redémarrage de l’économie se matérialisent (enfin), le marché parisien a fait fi de la crise politique et de la censure du gouvernement Barnier la semaine dernière. Il devra toutefois trouver de nouveaux catalyseurs pour poursuivre sur sa lancée ces prochaines séances.
Parmi ceux-ci figurent, entre autres, une probable nouvelle baisse des taux à venir outre-Atlantique lors de la réunion de la Réserve fédérale prévue la semaine prochaine (17 et 18 décembre). Le futur président Donald Trump a déclaré dimanche, à l’émission « Meet the Press » sur la chaîne NBC, qu’il n’avait pas l’intention de remplacer le -puissant- président de la Fed, Jerome Powell, lorsqu’il sera de retour à la Maison Blanche en janvier. Les marchés évoluent désormais à plus de 80% la probabilité que la Fed procède à une réduction du loyer de l’argent mercredi prochain, bien que certains responsables de l’institution ont alerté sur le rythme des baisses de taux en cours, appelant à une pause dans le cycle d’assouplissement monétaire actuel. Avant la Fed, ce sera néanmoins à la BCE de se prononcer sur ses taux, à l’issue de sa réunion qui se tiendra jeudi. La banque centrale devrait sauf surprise annoncer une nouvelle baisse de 25 points de base des principaux taux directeurs de l’autorité monétaire, en début d’après-midi (14h15).
Vivendi au cœur de la séance
En attendant ces grands rendez-vous de politique monétaire de fin d’année, les opérateurs parisiens n’auront que peu de statistiques à se mettre sous la dent. Ils devront se contenter, ce lundi, de l'indice Sentix de confiance des investisseurs pour le mois de décembre en zone euro à 10h30 puis des chiffres du commerce de gros américains d'octobre à 16 heures. Quelques publications d’entreprises animeront tout de même la semaine, Oracle (lundi), Adobe et Inditex (mardi) ou encore Broadcom et Costco (jeudi) devant notamment faire un point sur leurs comptes.
En France, les investisseurs surveilleront par ailleurs l’assemblée générale de Vivendi, qui commencera à 15 heures cet après-midi et devra statuer sur le projet de scission en quatre entités du groupe dirigé par Vincent Bolloré. Si celui-ci est validé par les actionnaires, ces derniers détiendront, le 13 décembre, une action Canal+, une Havas, une Louis Hachette Group (LHG) et un titre d'un nouveau Vivendi, pour une action Vivendi actuellement détenue.
Dans le reste de l’actualité, une source proche d’Allianz a déclaré que les discussions avec Amundi concernant le regroupement de leurs activités de gestion d'actifs au sein d'un géant européen de l'investissement qui gérerait près de 2.800 milliards d'euros d'actifs, avaient été interrompues. La deuxième banque italienne UniCredit se dit en revanche prête à discuter avec Crédit Agricole au sujet de la troisième banque transalpine, Banco BPM, au sein de laquelle la banque française a porté sa participation de 9,9% à 15,1%, tout en excluant une OPA sur l’ensemble du capital. « Nous avons toujours été prêts à négocier avec [Crédit Agricole], car cela aurait été nécessaire quelle que soit l'ampleur de leur participation », a déclaré sur LinkedIn un porte-parole de la banque italienne cherchant à mettre la main sur sa consœur.
Sanofi a, enfin, présenté samedi à l'occasion de la 66e Conférence et exposition annuelles de l'American Society of Hematology (ASH) qui se tient à San Diego, du 7 au 10 décembre 2024, des résultats positifs pour une étude de phase 3 évaluant le rilzabrutinib pour le traitement de la thromobocytopénie immune (TPI) chez des adultes.
Source Investir