Pékin porte Paris

10/12/2024
Thumbnail [16x6]

Alors que la situation politique hexagonale est toujours aussi incertaine, l’indice phare de la place parisienne a une nouvelle fois trouvé du soutien hors de nos frontières. Ce sont les annonces de Pékin qui ont cette fois-ci porté le Cac 40, qui a clôturé la séance d’hier en hausse de 0,72%, pour s’établir à 7.480,14 points, à quelques encablures du seuil des 7.500 points. Le politburo, le bureau politique du parti communiste chinois, a annoncé qu’il allait adopter une politique monétaire « modérément souple ». « Il faut bien se rendre compte que c’est le premier changement de position majeur depuis 2011 : la dernière fois que cette position a été adoptée, c’est au cours de la période 2008-2010 correspondant à la crise des subprimes aux Etats-Unis, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, dans une note. Ensuite, de 2011 à 2024, la politique monétaire a été qualifiée de « prudente » par les autorités ».

Le politburo a aussi décidé de mettre en œuvre une politique budgétaire « plus proactive », et s’est engagé à promouvoir la demande intérieure et à « stabiliser les marchés boursier et immobilier ».

En attendant de connaitre les mesures concrètes, les marchés ont donc accueilli favorablement la volonté des autorités chinoises à soutenir leur économie, les valeurs du luxe (LVMH, Kering …) et les produits de base (ArcelorMittal, Eramet) en tête.

Scission approuvée

La séance d’aujourd’hui s’annonce plus calme. En dehors de l’inflation en Allemagne pour le mois de novembre (il s’agit des chiffres définitifs) publiée ce matin, - elle a progressé de 2,2% sur un an glissant -, aucune statistique majeure n’est attendue. Sachant que l’attention des investisseurs portera surtout sur la réunion de la banque centrale européenne jeudi - ils anticipent un repli d’un quart de point des taux directeurs -, et sur les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de novembre mercredi.

Du côté des entreprises, la trêve des confiseurs a déjà commencé, et seules quelques retardataires dévoileront des chiffres d’activité dans la semaine. Mais rien d’important. Seul événement majeur de la journée d’hier, les actionnaires de Vivendi (+ 1,2%) réunis en assemblée générale ont approuvé à la quasi-unanimité le projet de scission du groupe en quatre entités (Canal+, Havas, LHG et le nouveau Vivendi). Reste désormais à savoir si la somme de la capitalisation des quatre sociétés sera supérieure à celle de leur ancienne maison-mère. C’est un des enjeux de l’opération. Verdict le 16 décembre pour les premières cotations.

Source Investir