Secoué par les secteurs exposés à la Chine (luxe en tête) et par les craintes de guerre commerciale induites par le retour prochain de Donald Trump à la Maison Blanche (l’investiture aura lieu le 20 janvier), le Cac 40 a commencé 2025 comme il avait fini 2024, dans le rouge. Après avoir -nettement- sous-performé les principaux indices mondiaux et affiché un repli de 2,15% en 2024, le baromètre de la cote tricolore a ainsi encore cédé 1,33% sur les deux premières séances de l’année. Parviendra-t-il à se redresser ce lundi ?
D’ici à la traditionnelle (et toujours très attendue) publication du rapport mensuel du Bureau of Labor Statistics (BLS) sur l’évolution du marché de l’emploi aux Etats-Unis, au mois de décembre, vendredi en début d’après-midi, les investisseurs n’auront que peu de statistiques majeures à se mettre sous la dent. Ils seront néanmoins attentifs aux données concernant l’activité dans le secteur des services en décembre dans plusieurs pays ainsi qu’aux Etats-Unis. En Chine, ce même secteur s’est développé à son rythme le plus rapide depuis mai le mois dernier, l’indice PMI, attendu à 51,7, étant ressorti à 52,2 selon une enquête privée menée par Caixin. Un rebond faisant suite aux mesures de relance annoncées par Pékin en septembre puis en octobre, selon plusieurs experts de marché.
Début de la saison des résultats annuels la semaine prochaine
En attendant les chiffres officiels de l’emploi américain et alors que se profile -déjà- une nouvelle saison de résultats annuels, les grandes banques américaines ouvriront le bal, comme elles en ont l’habitude, en milieu de semaine prochaine, les opérateurs continueront d’essayer de se projeter sur 2025 ces prochains jours. En particulier sur les grandes tendances macroéconomiques, entre les incertitudes quant à la politique monétaire que mènera la Réserve fédérale américaine (Fed), les craintes d’un retour d’une guerre commerciale avec celui de Donald Trump au pouvoir, et le flou qui règne autour des intentions de ce dernier en matière géopolitique. Sur le premier point, celui de la poursuite -ou non- de l’assouplissement monétaire de la Fed lors des mois à venir, les opérateurs scruteront les prises de paroles des responsables de l’autorité monétaire, à la recherche d’indices quant à ses décisions sur les taux ces prochains mois. Après le virage « hawkish » du patron de la Fed Jerome Powell en décembre, le président de la Fed de Richmond, Tom Barkin, a également laissé entendre vendredi qu'il préférait maintenir les taux restrictifs plus longtemps qu’initialement escompté. Sa collègue Lisa Cook s’exprimera ce lundi.
Le pétrole au plus haut depuis mi-octobre
Sur le front des matières premières, les références mondiales de pétrole brut se négocient à leur plus haut niveau depuis près de trois mois ce lundi, sur fond de forte demande des raffineurs asiatiques. Le président Joe Biden devrait par ailleurs ordonner l'interdiction de toute nouvelle exploitation pétrolière et gazière en mer sur quelque 625 millions d'acres du territoire côtier américain, excluant ainsi la vente de droits de forage dans les eaux de l'Atlantique et du Pacifique ainsi que dans l'est du golfe du Mexique. Le baril de Brent de mer du Nord s’échange à plus de 76 dollars ce lundi. Le bitcoin, enfin, tutoie de nouveau le seuil des 100.000 dollars sous lequel il évoluait depuis le 19 décembre dernier.
Source Investir