Des rachats de dernière heure ont permis aux principaux indices américains de boucler la dernière séance de février dans le vert – mais pas le mois– tandis que les places asiatiques ont terminé la nuit sur une note positive : tout semble en place pour un bon lundi en Europe. Si ce n’est que l’agenda politique et économique de cette semaine à haut risque pourrait inciter les investisseurs à se montrer prudents.
L’Europe de la défense enfin concrétisée ?
Après l’affrontement verbal entre les présidents américain et ukrainien, Donald Trump et Volodymyr Zelensky, à la Maison blanche, et au terme d’une réunion dimanche, à Londres, entre chefs d’Etat européens, la France et le Royaume-Uni se sont dit prêts à mener une « coalition des bonnes volontés » afin de contribuer à la sécurité de l’Ukraine et d’appuyer un futur arrêt des combats. De son côté, le président ukrainien s’est redit prêt à signer l’accord sur les minerais négocié avec les Etats-Unis (dont la signature n’a pu avoir lieu vendredi), s’il est de nouveau invité à Washington.
Dans ce contexte, les valeurs européennes de la défense devraient rester très entourées, même s’il faudra attendre jeudi et le sommet européen d’urgence consacré à l’Ukraine pour voir se concrétiser, ou non, des annonces de hausse des budgets militaires en Europe. Rheinmetall a déjà gagné 64% depuis le début de l’année, Saab 37% et Thales 40%.
Le duel USA-Chine revient en force
Par ailleurs, le sujet des droits de douane américains devrait rester prégnant. Les opérateurs attendent, notamment, des informations sur les négociations de dernière minute visant à éviter les hausses de 25% sur les produits mexicains et canadiens ainsi qu'une taxe supplémentaire de 10% sur les importations chinoises, qui devraient entrer en vigueur cette semaine.
Dans la nuit de mardi à mercredi, Donald Trump doit, en outre, s’exprimer devant le Congrès et exposer sa vision pour les Etats-Unis et le monde. Pour son premier discours depuis son retour à la Maison Blanche, le président républicain devrait évoquer les mesures prises lors de ses 43 premiers jours de mandat, et celles à venir.
Un peu plus tôt, de l’autre côté du Pacifique, l'Assemblée nationale populaire (ANP) chinoise, le corps législatif national, tiendra une conférence de presse la veille (5 mars) de l'ouverture de sa session annuelle qui durera une semaine. L'objectif de croissance du gouvernement chinois pour 2025 ainsi que la taille du budget pour l'année seront révélés, permettant de jauger des ambitions de Pékin. La plupart des analystes s'attendent à un objectif de croissance de 5%, en dépit du marasme dans lequel est enfoncée l'économie chinoise.
Economics as usual
Enfin, du côté des publications macroéconomiques, en attendant le rapport officiel sur l'emploi américain en fin de semaine, les investisseurs prendront, aujourd’hui, connaissance du moral des directeurs des achats (enquêtes définitives réalisées par les instituts S&P et ISM) au Japon, en Chine, en Europe et aux Etats-Unis et surtout de l'inflation en zone euro (première estimation d'Eurostat) à 11 heures.
Source Investir