Il s’en est fallu de peu pour que l’indice phare de la place parisienne ne batte son plus haut historique (touché le 10 mai dernier, à 8.259,19 points). Le Cac 40 a en effet atteint 8.257,88 points en cours d’après-midi hier avant de rétrograder légèrement, sous l’effet de Wall Street, pour clôturer en hausse de 1,09%, à 8.199,71 points. Les marchés partout en Europe ont été tirés par les valeurs de la défense. Thales s’est adjugé plus de 16%, Dassault Aviation 14,8% et Exail technologies 15,3%. Sur les autres places européennes, Rheinmetall (+ 13,7%), BAE Systems (+ 14,56%), ou encore Leonardo (+ 16,13%) ont aussi flambé. A la suite de l’altercation entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Donald Trump, et face aux menaces de désengagement des Etats-Unis du Vieux continent, les pays européens resserrent les rangs et envisagent pour la plupart d’accroître leurs dépenses militaires qu’ils avaient déjà augmenté au moment de l’invasion de l’Ukraine. Un Conseil européen extraordinaire est prévu jeudi. Les discussions porteront sur les investissements militaires et sur le soutien des Vingt-Sept envers Kiev, d’autant plus urgent que Donald Trump vient d’annoncer la suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine.
Résultats record pour Thales
Le président américain a aussi confirmé l’entrée en vigueur aujourd’hui des droits de douane supplémentaires sur les produits importés du Mexique et du Canada (25% pour tous les deux) et de la Chine (10%). La question est de savoir comment les marchés réagiront à cette annonce. D’autant que le Canada et la Chine ont annoncé des mesures de riposte et qu’aucune statistique économique majeure ne sera publiée dans la journée des deux côtés de l’Atlantique. Les grands rendez-vous de la semaine sur le plan économique sont fixés à jeudi avec la décision de politique monétaire de la BCE - un nouvel assouplissement est attendu - et à vendredi avec le rapport américain sur l’emploi en février.
Côté entreprises, avant-dernière valeur du Cac 40 à publier, Thales, encore à la Une, a dévoilé ce matin des performances record. Sur la base d’un chiffre d’affaires de 20,6 milliards, en hausse de 11,7% (+ 8,3% sur une base organique), le bénéfice net est ressorti à 1,42 milliard contre 1,02 milliard un an auparavant. Surtout, son carnet de commandes s’élevait à fin décembre à 50,6 milliards d’euros (en hausse de 12% sur un an), un niveau historique, et il devrait continuer à gonfler si les annonces de hausse des budgets de la défense des pays européens se traduisent dans les faits. Le groupe table pour 2025 sur une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre 5 et 6% et sur une marge d’Ebit ajusté de 12,2 à 12,4% (après 11,8% l’an dernier).
Source Investir