Les revirements de Donald Trump mettent les nerfs des marchés à rude épreuve

07/03/2025
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Donald Trump souffle le chaud et le froid. Le président américain a de nouveau prolongé l’incertitude relative aux droits de douane qu’il appelle de ses vœux. Alors qu’il avait assuré que les mesures prises à l’encontre de ses voisins entreraient en vigueur le 4 mars, le locataire de la Maison-Blanche a finalement indiqué hier les retarder jusqu’au 2 avril pour les produits couverts par l’accord Canada–États-Unis–Mexique (Aceum). « La confusion règne autour de l'agenda politique de l'administration Trump, a déclaré à Bloomberg Chris Weston, chef de la recherche de Pepperstone Group. Bien qu'il y ait peu de signes de panique, les fonds et les prêts d'argent rapide réduisent le risque sur les actions. »
Le président, qui avait souligné lors de son allocution mardi devant le Congrès que sa politique douanière créerait « de légères perturbations », a depuis assumé beaucoup plus clairement « ne même pas regarder [la réaction] des marchés ». Les stratèges de Wall Street ont débattu cette semaine afin de déterminer si les décisions de l’administration Trump seraient influencées par une baisse des actions, en partant du postulat qu’elle renoncerait à certaines de ses politiques si la Bourse – que le président américain présente parfois comme son bulletin de notes – cède du terrain.

L’emploi américain au programme
Le fait que le déficit commercial des Etats-Unis se soit creusé en janvier à un niveau inédit, en raison d'une forte hausse des importations en amont de l'entrée en vigueur de ces nouveaux droits de douane, laisse à penser que le commerce pourrait peser sur la croissance économique des Etats-Unis au premier trimestre. La publication, ce jour, du rapport mensuel sur l’emploi pourrait dans ce contexte éclairer les opérateurs quant à la direction que pourrait prendre la Réserve fédérale (Fed) en matière de taux d’intérêt. Le président de l’institution américaine, Jerome Powell, s’exprimera en fin de journée, à deux semaines de sa réunion de politique monétaire et au lendemain de l’annonce par la Banque centrale européenne de la baisse de 25 points de base de ses taux directeurs.
Ce sera la statistique centrale de cette dernière séance de la semaine, qui sera aussi marquée par la publication dans la matinée des données relatives à l’emploi du mois de janvier en zone euro et de la croissance du produit intérieur brut dans la zone euro au quatrième trimestre 2024. Du côté des entreprises, l’agenda est clairsemé. BioMérieux, qui publiait ses résultats ce matin, a enregistré un résultat opérationnel courant contributif de 673 millions d'euros en 2024. Cette hausse de 20% à taux et périmètre constants est supérieure à l’objectif (entre 12% et 17%). A noter, par ailleurs, que le regroupement d’actions d’Atos (échange de 10.000 actions anciennes de 0,0001 euro de valeur nominale contre une action nouvelle de 1,00 euro de valeur nominale) sera mis en œuvre le 25 mars.

Source Investir