Et si Donald Trump comprenait enfin que, par ses projets de taxation et ses annonces à géométrie variable et souvent incohérentes, il était en train d’enrayer la belle machine de l’économie américaine au risque de se mettre à dos son électorat et de fâcher Wall Street (selon Goldman Sachs, la chute du S&P 500 depuis mi-février est la sixième correction la plus rapide en 75 ans) ?
Rendez-vous le 2 avril
C’est ce que semblent indiquer les déclarations de certains conseillers du président américain vendredi, qui parlent d’annonces plus ciblées que ce qui avait été évoqué jusque là par le président américain. Le « jour de la libération » du 2 avril où seront dévoilés les droits de douane qualifiés de « réciproques » pour rééquilibrer une balance tarifaire qu’il juge trop défavorable aux Etats-Unis pourrait donc aller moins loin que ce que l’on pouvait redouter… même si le discours reste radical « Nous avons été escroqués par tous les pays du monde, amis comme ennemis », a rappelé Donald Trump depuis le bureau ovale vendredi.
Confiance des consommateurs demain
En attendant l’ouverture de Wall Street, le début de journée sera marqué par la publication des indices PMI flash pour le mois de mars des deux côtés de l’Atlantique pour l’industrie et les services. Cet indicateur très réactif permettra de mesurer comment l’économie mondiale digère la tempête tarifaire de Donald Trump. Au menu également, l’indice national d’activité de la Fed de Chicago.
Si ces enquêtes mesurent le sentiment des entreprises (ce sont les directeurs des achats qui sont interrogés), elles seront complétées demain par l’indice de confiance des consommateurs de mars du Conference Board. En deux jours, on aura ainsi une image assez fidèle du moral des Etats-Unis aussi bien du côté des entrepreneurs que du grand public.
Source Investir