Donald Trump sonne la fin de la « guerre des 12 jours » entre l'Iran et Israël, les marchés financiers exultent

24/06/2025
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Donald Trump a lâché sa bombe diplomatique en pleine nuit : la « guerre des 12 jours », le nom visiblement choisi par le républicain pour qualifier les hostilités entre Israël et l'Iran, est officiellement terminée. La mise en scène de l'annonce présidentielle a, comme toujours, surgi sur son réseau social Truth. « Il a été pleinement convenu par et entre Israël et l'Iran qu'il y aurait un cessez-le-feu complet et total », a félicité le dirigeant républicain. Alors que la trêve est effective depuis ce mardi matin 7 heures (heure française), toujours selon les dires de Donald Trump, le chef de la diplomatie iranienne a réagi en précisant qu'il n'existait « pas d'accord » formel à ce stade, mais que Téhéran n'avait pas l'intention de poursuivre ses frappes si Israël cesse son agression.

Malgré la confusion, la réaction des marchés est claire. Le cours du Brent retombe sous les 70 dollars le baril, l'or lâche prise, Wall Street est donné en hausse et, à Paris, le Cac 40 devrait gagner près de 1,5 % à l'ouverture. Ce rebond ne vient pas de nulle part. Le soulagement avait déjà émergé après la riposte iranienne contre une base américaine au Qatar. Une frappe, dont avait été informé Washington, qui tenait plus d'une réponse symbolique que stratégique aux bombardements américains sur trois sites nucléaires de l'Iran. La République islamique s'était même vue remercier par Donald Trump d'avoir prévenu à temps les Etats-Unis pour éviter de faire des blessés. L'accord de cessez-le-feu a éliminé la menace immédiate sur la voie de navigation vitale du détroit d'Ormuz, point de transit crucial pour l'approvisionnement mondial en pétrole. « Une fois de plus, l'Iran semble avoir riposté juste assez pour sauver la face, a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Le Brent a chuté de près de 9 % hier et le gaz naturel de près de 5 %, tombant sous sa moyenne mobile à 100 jours ce mardi. Ce recul brutal reflète l'atténuation des craintes que l'Iran ne perturbe les flux. Les prix du pétrole sont maintenant revenus aux niveaux observés avant que les tensions ne s'exacerbent au début du mois […] L'atténuation des tensions au Moyen-Orient - et l'impression que le pire est passé - pourrait limiter la hausse des cours. L'attention peut maintenant se porter à nouveau sur les fondamentaux. »

L'heure des explications pour Powell

Jerome Powell, aura deux occasions cette semaine d'expliquer aux élus américains pourquoi lui et la plupart de ses collègues de la Réserve fédérale semblent déterminés à maintenir les taux d'intérêt stables au moins jusqu'en septembre, ignorant les appels persistants du président Donald Trump à réduire les coûts d'emprunt. Le président de la Fed témoignera devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants ce mardi à 16 heures, puis demain devant la commission bancaire du Sénat. Ces auditions interviennent moins d'une semaine après que le comité de politique monétaire a convenu d'un statu quo pour une quatrième réunion consécutive. Marquant leur différence avec la majorité, les gouverneurs Christopher Waller et Michelle Bowman estiment que la banque centrale devrait envisager de réduire ses taux dès le mois de juillet, jugeant que l'impact des droits de douane sur l'inflation sera probablement de courte durée.

Source Investir