1. La fiscalité pendant la phase d’épargne
Tant que l’épargnant ne retire pas d’argent (rachat partiel ou total), les gains générés par le contrat (intérêts, plus-values) ne sont pas imposés. C’est l’un des atouts majeurs : les revenus capitalisent sans frottement fiscal.
Seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent :
chaque année sur les fonds en euros,
au moment du rachat ou du dénouement pour les unités de compte.
2. La fiscalité en cas de retrait (rachats)
Lorsqu’un assuré effectue un retrait, seule la part correspondant aux gains est imposée, pas le capital versé.
Depuis la réforme de 2018, les retraits sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU ou “flat tax”) :
Avant 8 ans de contrat : 12,8 % + prélèvements sociaux (17,2 %), soit 30 %.
Après 8 ans :
un abattement annuel s’applique sur les gains : 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple.
au-delà, l’imposition est réduite à 7,5 % + prélèvements sociaux sur les primes versées jusqu’à 150 000 € par assuré. Au-delà de ce seuil, le taux de 12,8 % s’applique.
L’assuré peut, au choix, opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela lui est plus favorable.
3. La fiscalité en cas de décès
L’assurance vie est également un outil de transmission patrimoniale. Les sommes versées aux bénéficiaires ne suivent pas toujours les règles classiques de succession.
Primes versées avant 70 ans :
Chaque bénéficiaire bénéficie d’un abattement de 152 500 €. Au-delà, un prélèvement forfaitaire de 20 % s’applique jusqu’à 700 000 €, puis 31,25 %.
Primes versées après 70 ans :
Seules les primes (hors gains) supérieures à 30 500 € entrent dans l’actif successoral, et sont taxées selon les droits de succession classiques. Les gains générés restent exonérés.
4. Les principaux atouts fiscaux de l’assurance vie
Différer l’imposition tant qu’aucun retrait n’est effectué.
Profiter d’une fiscalité allégée après 8 ans de contrat grâce aux abattements.
Transmettre un capital en bénéficiant d’abattements spécifiques et souvent plus favorables que ceux des droits de succession classiques.
Conclusion
L’assurance vie reste un instrument fiscalement avantageux, aussi bien pour préparer un complément de revenus à long terme que pour organiser la transmission de son patrimoine. Néanmoins, son régime fiscal est complexe : il dépend de l’âge des versements, de la durée du contrat et du statut des bénéficiaires. Avant toute décision de retrait ou de transmission, il est recommandé de se faire accompagner par un conseiller afin d’optimiser au mieux ses avantages.